1. |
Des mots
03:09
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Y’a des mots qui résonnent dans nos têtes
Tu dis tout, dis rien du tout
Des mots croisés, c’est un casse tête.
Y’a des mots à double tour
Des émotions et des accords
Y’a des mots dits sans détour
Détournés ils ont l’air si fort
Y’a des mots vite démodés
Modelés sur les mondanités
Et des mots démotivés
Ramollos sans autorité
Y’a des mots qui guérissent les maux
Des mots creux qui ont l’air très sérieux
Des mots doux de vrais petits bijoux
Des mots durs comme des murs.
Y’a des mots démonstratifs
Indubitablement poussifs
Y’a des mots pas très marrants
Tu rigoles c’est rassurant
Y’a des chameaux, des moches à mots
Cap’taine Némo, Fort Alamo
Poètes maudits et puis Molière
Des Maupassant, Apollinaire
Y’a des mots chiants, des mots vulgaires
Y’a guère de mots dans l’ordinaire
Y’a des mots fous, y’a des mordus
Y’a des mots tels t’es bouche cousue
REFRAIN
Y’a de bien mauvais jus de mots
Mots roses qui imbibent les radios
Y’a des tas d’mots pour dire l’amour
Je t’aime je t’aime je t’aime toujours
Les moralistes des animaux
Ressemblent tous à Brigitte Bardot
Des molosses et des mollassons
Qui de gros mots t’font la leçon
Quelle vie de chien ! Quelle vie de chien !
Y’a des maussades, des mots sadiques
Des dictateurs du monologue
Y’a des mots fades, de mauvais tiques
Et des moqueurs des mots en vogues.
REFRAIN
Les mots songent belle modernité
Mensonge dis-moi la vérité
Du son des mots, naît la chanson
Les mots sont
L’émotion
Le poète rit,
Les sons polis
Sont polissons.
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2. |
Automne
03:26
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Assis en bords de seine, il fait automne
Et de temps en temps, Notre Dame carillonne,
L’été s’en est allé l’air frileux,
L’hiver entraîne un automne paresseux
Qui sait glisser dans les rues de Paname,
Fait mettre le gilet aux jolies petites dames,
Patience, en attendant l’éveil du printemps,
C’est la ritournelle éternelle : ainsi passe le temps.
Assis en bords de seine, il fait automne
La nuit est couche tôt et le jour frissonne
Ceci étant, on est plutôt noctambule
Et notre poésie citadine est pt-être un peu somnambule.
Sur les bords de seine, on avait l’air de ménestrels
De troubadours urbains, nos idées hirondelles,
Même si on avait pu, on s’rait monté au ciel,
Un concert improvisé sur le toit de la Tour Eiffel.
Assis en bords de seine, il fait automne
Et de temps en temps, des bateaux mouches claironnent
Des touristes nous saluent en croisière,
Ton violon leur répond : Printemps été automne hiver.
Assis en bords de seine, il fait automne
Et là-bas à Montréal mes souvenirs résonnent…
L’été s’en est allé, l’hiver cogne à la porte,
Nos amours saisonniers deviennent feuille mortes,
Nos amours saisonniers deviennent feuille mortes.
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3. |
Mondialiènation
04:59
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Dans cette bulle où tout arrive immédiatement,
Le temps n’a plus la valeur d’antan.
On ne pense qu’au futur d’un temps passé,
La photo idéale, l’instantané !
Tu regardes devant sans trop d’idées,
L’avenir n’est qu’un rêve de bijoutier
Fabricant des pulsions pour ton cœur tendre
Dur reflet d’un miroir de cendres.
La terre tourne plus vite, tout s’accélère,
Le temps n’est plus qu’une monnaie d’échange.
Il faut rentabiliser la liberté de « faire » !
Observer les requins, la façon dont ils mangent.
Le monde court ! court ! court ! court ! à bout de souffle !
Court ! court ! court ! court ! tant qu’il le peut. Quel est le sens ?
Court ! court ! court ! court ! rien ne l’essouffle !
Court ! court ! court ! court ! pour être heureux.
Dans cette bulle où règne l’individualisme aigü
On aperçoit des promesses bien décousues,
D’une nouvelle ère qui annonce sa naissance :
Ils clament que l’argent ne sera plus la toute puissance.
Tu t’assèches dans ta soif sans connaissance,
Tout est beau, tout est parfait mais il n’y a pas de consistance.
Rêvant d’un bonheur plus lisse qu’une pomme empoisonnée,
D’où surgit l’ennui d’un cœur pixelisé.
Le temps passe plus vite et s’accélère.
Les rapports humains pour une monnaie d’échange.
L’économie, religion de nos prières
N’a pas la bonté divine de faire de nous des anges.
Le monde court ! court ! court ! court ! à bout de souffle !
Court ! court ! court ! court ! tant qu’il le peut. Quel est le sens ?
Court ! court ! court ! court ! mais il s’essouffle !
Court ! court ! court ! court ! pour être heureux.
La peur du vide remplit nos vies de fiction,
Friction du réel, empire de la communication.
Tant de promesses alléchantes dans cette loterie publicitaire,
Tu te dissous dans le virtuel, gagnes des amis imaginaires.
Tu remplis ton existence et accélères, plus pressé qu’une pendule psychotique.
Peut-être que l’éphémère date déjà d’hier,
Ou l’époque a- t elle tué le sens bien trop anachronique.
Dans ta tête ça tourne trop vite et tu te perds,
La mondialiènation est-elle la seule issue ?
Si la fin des temps reste peut-être une chimère,
Le système monétaire, lui, nous croque tout cru.
Alors, cours ! cours ! cours ! à bout de souffle
Cours ! cours ! cours ! cours ! tant que tu peux… quel drôle de sens !
Cours ! cours ! cours ! cours ! inspire et souffle !
Cours ! cours ! pour l’amour des jours heureux…
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